Four decades after the end of the toxic chemical warfare waged by the US forces in Vietnam (1961-1971), the impact of its destruction still remains disastrous in the southern part of this country, particularly in the “hot spots”.
In order to win their battles, these forces managed to pour eighty millions litres of toxic chemicals so called defoliants, over millions of acres of land. These defoliants, especially Agent orange highly contaminated with a deadly residue called dioxin. The effects of Agent Orange/Dioxin have until today caused the death and disability of millions of Vietnamese victims. Many Vietnamese children of the second and third generations were, are and will be born with birth defects.
Though with full knowledge of their dangers certainly imposed on human beings and environments, these defoliants were still produced and supplied by various American chemical companies for the sake of enormous profits. For these reasons, not only veterans of the U.S, the Republic of Korea, Australia and New Zealand, but also Vietnamese victims have lodged claims against them in the U.S Courts for justice.
Now, in addition to its liability for the Vietnam War’s victims, Dow Chemical, is even responsible for the Bhopal disaster against the Indian local people. As victims of this chemical manufacturer and being denied by this company and others to enjoy correct compensations and justice, we, Vietnamese completely feel it necessary to show our solidarity with and support for the struggle conducted by the people of Bhopal.
We so urge that the Government of India would back their just cause. We call upon all the activists for human rights, for justice and for peace to make their tragedy and their sufferings known to the world, and to demand that justice should be affirmed.
On behalf of the Vietnam Association for Victims of Agent Orange/Dioxin
Tran Xuan Thu.
Vice-President, Secretary General.
Solidarité avec les victimes de Dow Chemical à Bhopal
Pendant dix ans, de 1961 à 1971, le Vietnam a subi des épandages de défoliants destinés à détruire la forêt et les rizières pour en chasser les combattants et les populations qui les soutenaient. Quatre-vingt millions de litres de produits toxiques, dont le tristement célèbre Agent orange, ont été déversés sur 10% du territoire du sud du Vietnam. Ces défoliants contenaient de la dioxine, le poison le plus dévastateur qui soit, qui a fait plus de trois millions de victimes et dont les effets persistent encore aujourd’hui. Des enfants, de la 3ème génération naissent tous les jours, gravement handicapés. Ces défoliants ont été fabriqués par des industriels chimiques américaines qui en connaissaient la nocivité, auxquelles ils ont rapporté d’immenses profits et contre lesquelles les victimes vietnamiennes et leur association, la VAVA, ont porté plainte.
Or, parmi les principales entreprises en cause, on trouve Dow Chemical, la même entreprise qui est responsable du tragique accident de Bhopal (1984) dont elle se refuse toujours à indemniser correctement les victimes. Les victimes de Bhopal réclament justice, comme les victimes vietnamiennes. Après 800 kilomètres de marche de Bhopal à Delhi les victimes indiennes demandent à leur Premier Ministre d’intervenir et ont commencé une grève de la faim (www.bhopal.net). A son refus, une quinzaine de victimes ont entamé une grève illimitée de la faim. Après 21 ans de souffrance, de maladies omniprésentes, de pollution, et de morts, ils portent six revendications
1. La création d’une commission nationale sur l’explosion de Bhopal
2. Un ravitaillement en eau potable pour ceux qui vivent dans la zone contaminée
3. La poursuite en justice contre Union Carbide et son PDG Waren Anderson
4. Le nettoyage du site par ces pollueurs
5. La cessation par le gouvernement indien de donner carte blanche à Dow Chemical et Union Carbide pour leurs nouveaux projets
6. Un monument à la mémoire des victimes de Bhopal
Nous sommes solidaires de la lutte des Bhopalis et soutenons leurs revendications légitimes.
Nous appelons le gouvernement de l’Inde à appuyer leur juste demande. Nous appelons aussi tous les partisans du droit humanitaire, de l’équité et de la paix à faire connaître leur drame et leurs souffrances et à exiger que justice leur soit rendue.
Le comité du Village de Van Canh, Enfant du monde Droit de l’Homme, Union Générale de Vietnamien de France,Union des Jeunes Vietnamien de France, membres du Collectif Vietnam-Dioxine (www.vietnam-dioxine.org)
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